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Des magistrats financiers enquêtent
depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat
africains — Denis Sassou Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang et le défunt président gabonais Omar Bongo — ont
acquis un important patrimoine immobilier
et mobilier en France.
Cette mise en examen a été notifiée
lors d'une audition en visioconférence, a précisé Me Emmanuel
Marsigny, l'avocat de Teodorin Obiang, par ailleurs vice-président de son pays.
« Nous avons toujours dit qu'il ne cherchait pas à se soustraire à la justice.
Il fallait que cet interrogatoire de première comparution se déroule dans des
conditions compatibles avec les fonctions qu'il exerce et avec l'immunité qui
s'y attache », selon Me Marsigny.
IMMUNITÉ PRÉSIDENTIELLE
Les magistrats avaient lancé à l'été
2012 un mandat d'arrêt international
contre Teodorin Obiang après son refus de répondre à une convocation des juges. Il avait invoqué son
statut de vice-président, qui octroie à ses yeux
une immunité de juridiction.
Interrogée sur une levée du mandat
d'arrêt après la mise en examen, une source judiciaire a répondu que cette
question, du ressort des magistrats instructeurs, n'avait pas été tranchée.
Selon Me Marsigny, lors de
l'audition, Teodorin Obiang a refusé de répondre aux questions sur le fond, toujours au nom de son «
immunité de juridiction totale à l'étranger », qui n'a pas été levée par
les autorités de son pays.
Eu égard à cette immunité, Teodorin Obiang entend désormais saisir la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris d'une « requête sur la légalité de
cette mise en examen ».